illustration

Analyse de l’impact du conflit russo-urkainien sur le travail associatif

Le 24 février 2022 débutait aux portes de l’Europe un conflit entre l’Ukraine et la Russie, poussant plus de 7.000.000 d’ukrainiens à quitter leur pays. La Belgique a accueilli 64.000 personnes depuis le début de cette guerre. Les services de premières lignes du Ce.R.A.I.C. (Centre Régional d’Action Interculturelle du Centre) et d’ailleurs ont dû jongler entre une multitude de sources d’informations, de décisions, de flous «artistiques», de marches arrières. La crise en Ukraine impactant le travail de terrain, le Ce.R.A.I.C., par l’intermédiaire de ses différents services et secteurs a décidé d’informer, d’accueillir, d’accompagner et de soutenir dans ce contexte inédit les personnes ukrainiennes déplacées ainsi que les professionnels du secteur de l’intégration. Pour ce faire, nous avons organisés de multiples activités et pris de nombreuses initiatives dont notamment ce projet poursuivant un double objectif. Le premier étant de mieux comprendre le conflit russo-ukrainien. Le second étant de recenser les différentes réflexions et difficultés partagées par les travailleurs sociaux et les citoyens bénévoles.

L’adhésion de tous

Les différents secteurs d’activités du Ce.R.A.I.C. ont collaboré à ce projet. Pour rappel, il s’agit des secteurs suivants: le Parcours d’intégration, le Service social, le service Insertion Socioprofessionnelle, la documentation et le secteur «Vie associative» et le secteur FIS (formation, information, sensibilisation). La guerre en Ukraine a, non seulement suscité l’adhésion de tous en interne mais également en externe, nous avons collaboré avec nos partenaires de tous les instants.

La mission de porte voix…

Comme pour les précédentes vagues migratoires, le Ce.R.A.I.C. a eu envie dans un premier temps d’informer et, dans un deuxième temps, de réfléchir aux conséquences de cette crise sur la pratique des professionnels.

…Par un colloque

Que nous organisions, le mercredi 7 décembre 2022 pour mieux comprendre le conflit russo-ukrainien. En quelque sorte, un récapitulatif à travers trois points de vue complémentaires: historique, géopolitique et juridique.

C’est Aude Merlin, chargée de cours à l’ULB et spécialiste de la Russie qui a ouvert la série des trois exposés par un «balayage historique», l’histoire d’un empire, l’histoire des conquêtes qui ont forgé l’URSS, son implosion, l’identité et la question nationale prenant le pas sur l’enjeu communiste, la transition démocratique…

Le deuxième intervenant, Nicolas Gosset, chercheur à l’IRSD (Institut Royal Supérieur de Défense), s’est, lui, attelé à faire un état des lieux du conflit et à présenter des hypothèses de scénario sur son issue.

Éric David, dernier intervenant, professeur émérite de droit international public à l’ULB, a tenté de contextualiser le conflit dans le cadre du droit international, en évoquant trois volets de cette thématique: l’invasion au regard du droit international, les règles applicables à ce conflit et les recours juridictionnels possibles face à la situation en cours.

Ces trois intervenants émérites nous ont fait l’honneur de nous éclairer sur les nombreuses facettes de cette guerre. Guerre de territoire, guerre de communication, guerre d’enjeux géopolitiques plus ou moins cachés… les informations qui circulent à son propos nécessitent une analyse doublée d’une mise en perspective, seule clé pour dénouer l’écheveau qui entremêle vérités et contre-vérités.

…Par un Speed Meeting

Le 9 décembre, durant laquelle professionnels et citoyens se sont rencontrés pour échanger et mettre en lumière les thématiques de l’accueil, l’accompagnement, le soutien, les ressources avec des intervenants ciblés pour chacune d’elles et cela pour recenser les réalités partagées par les professionnels et les citoyens bénévoles dans ce contexte et de les faire remonter auprès des instances ad hoc.

En effet, le 4 mars 2022, pour la première fois depuis sa création, l’Union européenne décide d’activer une directive mise en place après la guerre en ex-Yougoslavie. Cette directive 200155CE a pour objectifs d’éviter un effondrement du système d’accueil des pays membres et non des moindre, d’assurer une protection immédiate à toutes les personnes déplacées. Cependant, tant les citoyens que les professionnels ont dû s’organiser sur le tas pour accueillir, accompagner et soutenir ces personnes fuyant leur pays en guerre. 

Le compte rendu de la matinée relate d’une part, les missions de la cellule régionale d’accueil des réfugiés ukrainiens mise en place par le Service public de Wallonie qui nous ont été présentées par madame Christine Ramelot, Inspectrice générale et Coordinatrice de cette cellule et d’autre part, toutes les péripéties des acteurs de terrain.

…Par quelques ressources

Pour approfondir le sujet, retrouvez la captation du colloque sur notre chaîne YouTube, les Powerpoint de chaque intervenant ainsi que les articles synthétisant le colloque et la matinée de Speed Meeting.